Hypersphères

La pièce a été spécifiquement composée pour un percussionniste bien que, ne faisant pas appel à des percussions réelles, la pièce pourrait en principe être interprétée par un performeur musicien (pas nécessairement percussionniste). Écrite pour le percussionniste Philippe Spiesser, cette pièce vise à explorer les liens entre captation gestuelle, production (synthèse) du son et images de synthèse en temps réel.
Le titre de la pièce fait référence à l’hypersphère, un objet mathématique à n-dimensions utilisé entre autres pour calculer les rotations des capteurs et déduire leurs positions. Dans le discours musical, il s’agit de parcourir des espaces sphériques multidimensionnels dans lesquels différents sons et techniques de synthèse vont être déclenchés, révélés et modulés par la captation gestuelle. La synthèse d’images et les mouvements dans l’espace du percussionniste sont aussi en relation étroite avec ces sphères, leurs déformations et les sons spatialisés à travers un système multicanal octophonique.
C’est une pièce qu’on pourrait qualifier de générative avec une grande composante d’improvisation à partir d’instructions données au percussionniste. Même si l’intégralité du déroulement séquentiel de la pièce est écrite dans la partition électronique, l’interprète a pleine liberté pour utiliser des gestes à sa convenance et dilater ou accélérer la durée et la typologie des gestes et par conséquent de la pièce.