(Pièce pour la gravité). En partant de l’idée de pesanteur, de force gravitationnelle et d’objets qui chutent du ciel et se dirigent à différentes vitesses vers le bas (le centre de la terre), la compagnie de théâtre ultra de Lucerne a imaginé une machine capable de lâcher sur scène des objets depuis les cintres. Il s’agit d’une machine conçue par Thomas Köppel qui comporte 400 trappes dont l’ouverture de chacune est contrôlée par ordinateur. Dans ce dispositif, la scène du théâtre devient un espace concret de composition audiovisuelle spatiale dans lequel des objets tombent à différentes vitesses selon leur géométrie et leur densité. La notion de composition de l’espace ou d’écriture spatiale prend un sens littéral : il faut écrire le mouvement de chute des objets physique afin de régler les sons produits quand chaque objet percute le sol. La conception musicale et compositionnelle est donc directement liée à l’espace physique de la scène et aux trajectoires des objets.